Quelles sont les origines du croissant ?

Assimilé aux plaisirs de la capitale française, le croissant connaît une notoriété mondiale et bien peu de monde se souvient de son origine internationale ! Petit zoom sur cette viennoiserie tant appréciée…

Le croissant d’aujourd’hui, une pâte levée feuilletée

Farine, sel, eau… et une belle quantité de beurre de qualité sont nécessaires à la fabrication du fameux croissant. Une pâte levée feuilletée, dont la confection demande rigueur et minutie : de la rigueur dans le temps de fermentation de la pâte et la température de préparation (16°c), de la minutie dans l’incorporation du beurre pour le feuilletage, puis de la constance dans le temps et la température de cuisson au four.

Une viennoiserie d’origine… viennoise !

Contrairement à une idée fortement répandue, le croissant n’est pas une trouvaille française (bien que la France en ait fait un joyau de sa gastronomie) mais le résultat d’enchainements de l’Histoire.

Son origine remonte à 1683. A cette époque, la ville autrichienne de Vienne est assiégée par les Ottomans. Pour mettre fin à ce siège long et couteux, le grand Vizir décide d’envahir la ville en faisant creuser un souterrain sous ses fondations. Le tracé du tunnel passe alors aux abords d’une boulangerie, dont les ouvriers entendent les bruits suspects des travaux de creusage. Intrigués dans un premier temps puis inquiets, ils avertissent la garde viennoise qui donne l’alarme. Trahis dans leur plan, les Turcs lèvent le siège et quittent les abords de la ville.

Heureux de cette bienheureuse fin, les Viennois décident de fêter l’évènement en créant pour l’occasion une nouvelle pâtisserie symbolisant l’emblème du drapeau Turc : le croissant ! A l’origine travaillé à partir d’une pâte de type briochée, le croissant devient vite populaire en Autriche.

La présence de nombreux pâtissiers d’origine autrichienne à Paris véhicule le croissant vers la France. C’est à l’occasion de l’exposition universelle de 1889 qu’il connait un réel essor, toujours sous sa forme briochée.

Dans les années 40-50, le croissant change de recette et se confectionne à partir de pâte levée-feuilletée.

Le croissant actuel est donc bien né en France… mais ses racines sont viennoises !